lundi 23 novembre 2009

Entretien avec Nicolas POLLIOT


F&BE : Monsieur POLLIOT, vous êtes gérant d’un important patrimoine forestier en Franche-Comté. Que représentent pour vous ces forêts ?

Nicolas POLLIOT : Notre forêt est le lieu d’un fort ancrage familial à la terre d’Alsace et de Franche –Comté. C’est selon moi le lien privilégié d’une transmission verticale du savoir.
La gestion d’un patrimoine boisé est également un moyen permettant d’influer, de se positionner dans l’espace temps, et de laisser une trace au-delà d’une seule génération, notamment quand on n’a pas hérité d’une fibre d’entrepreneur.

F&BE : Comment s’organise votre collaboration avec F&BE et quels principaux services attendez-vous de la coopérative ?


NP : Notre collaboration remonte aux origines de la coopération. En effet, au départ un groupe de propriétaires forestiers, auquel appartenait mon père, avait créé une CUMA. Ensuite la chambre d’agriculture de Haute-Saône avec Gérard Blanc a créé COFOSAT devenue Forêts Comtoises puis F & BE dont la compétence territoriale s’étend de Sarrebourg à Bourg en Bresse et d’Amiens aux frontières de l’est.
Administrateur de la coopérative, je suis aussi président de la section Haute-Saône et membre de la commission budget. A ce titre je veux redire l’engagement public que j’ai pris lors de l’assemblée de section qui m’a permis d’être candidat au poste d’administrateur : je veillerai en permanence à une juste répartition de la valeur ajoutée générée par la coopérative entre la rémunération des adhérents et le financement de sa croissance.

J’attends de F & BE : un appui de professionnels compétents tant en gestion forestière et sylvicole qu’en conduite de chantiers d’exploitation ou de travaux
un savoir faire commercial qui puisse donner accès aux principaux acteurs de l’industrie de la première transformation du bois dans le respect d’une saine concurrence et dans l’intérêt prioritaire de l’adhérent que je suis
des coûts compétitifs de prestations de service et d’intermédiation commerciale
un service de proximité et une bonne écoute de mes impératifs ou de mes problèmes

F&BE : Les agences franc-comtoises de F&BE se réorganisent aujourd’hui pour regrouper les bureaux de Vesoul et Lons le Saunier à Besançon. Craignez-vous que ces changements compliquent votre travail réalisé avec la coopérative ?

NP : Aujourd’hui j’obtiens de la coopérative ce que j’en attends. Mon souci se porte davantage sur le risque que fait courir à la coopérative la crise économique que nous traversons. Face à cette crise, il fallait réagir à hauteur des problèmes rencontrés. C’est ce qui a été fait. Cela ne changera rien en ce qui concerne les services énumérés ci-dessus et permettra de sauvegarder des coûts compétitifs sans lesquels il n’y a pas d’avenir pour quelque organisation que ce soit.

Les techniciens vont rester des hommes de proximité, l’encadrement se rapproche des centres de décision régionaux. En qualité de Président du CRPF de Franche-Comté je ne peux que m’en réjouir car la coopérative souffrait d’un déficit d’image dans notre magnifique région en raison de son absence de centre bisontin. C’est maintenant chose faite, cela s’inscrit dans la régionalisation de la gouvernance forestière que j’appelle de mes vœux et j’invite tous les adhérents coopérateurs à partager mon optimisme quand à l’avenir de notre organisation.

Je souhaite pour terminer remercier Alain Jacquet et tout le personnel qui vit une période difficile et leur redire toute ma confiance dans la nouvelle structure qui sera prête dès le début 2010 pour aborder, en bon ordre de marche, des jours qui devraient tout de même, en tous cas je l’espère, être meilleurs.

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