Le contexte :
Il s’agit d’un chantier réalisé dans une propriété située en Haute Saône.
Cette parcelle de 6 ha, plantée en chêne sessile il y 22 ans a été suivie régulièrement durant les 10 premières années. A cette époque, les chênes jugés sortis d’affaire par rapport à la végétation concurrente n’ont plus été travaillés.
Aujourd’hui, les chênes mesurent 10 à 12 m de hauteur et ont un diamètre de l’ordre de 10 cm.
Options possibles :
- Le propriétaire soucieux du bon développement de ce peuplement nous avait demandé il y a quelques années un devis pour une opération de dépressage. Le devis réalisé en 2007 prévoyait une intervention manuelle à bois perdu avec démantèlement sommaire des rémanents. Inutile de vous préciser que dans le cas de cette réalisation, il aurait fallu attendre quelques hivers bien enneigés pour plaquer ces rémanents au sol et pouvoir de nouveau circuler dans cette parcelle pour un éventuel élagage des arbres de place. Le coût s’élevait à 680 € par hectare. Le propriétaire n’a souhaité engager cette dépense et a préféré une intervention par ses propres moyens. Faute de temps, ce travail n’a malheureusement connu qu’un début de commencement.
- En 2010 : La solution Bois Energie. Depuis 2007, les marchés et les méthodes d’exploitation ayant évolué, nous avons proposé une opération de dépressage réalisée à l’aide d’une tête d’abattage spécifique. Un sécateur. Le coût de cette opération s’avérait être nul. Dans les années à venir, avec le développement du bois énergie, il est même probable que le bois pourra être rémunéré aux propriétaires.
Inconvénients :
- Intervention avec des engins lourds (Pelle mécanique pour l’abattage et porteur pour le débardage) A préciser toutefois que ces engins ne circulent que sur des cloisonnements d’exploitations axés tous les 15 mètres.
- Stockage volumineux et délais de broyage long. En effet, les livraisons en chaufferies ne se font qu’en période de chauffe (l’hiver). Les bois peuvent ainsi rester une demie année bord de route.
- Financier, puise que l’associé coopérateur n’a rien déboursé pour ses travaux de dépressage alors que la méthode manuelle à bois perdu prévoyait un coût de 680 €/ha
- La rapidité de l’intervention. La machine est restée 5 jours sur le chantier et le débardage peut être déconnecté de l’abattage et ainsi être réalisé dans de bonnes conditions météorologiques
- La propreté du sol pour une bonne circulation dans la parcelle et la possibilité de réaliser des travaux d’élagage dans de bonnes conditions.
Un avenir prometteur au bois énergie ! Ce nouveau marché ouvre des perspectives à bon nombre de situations bloquées et permet de dynamiser la sylviculture de nos peuplements.
Et nous ne sommes qu’aux balbutiements…
Emmanuel CLERC
Responsable d'agence de Franche comté